Full Intention, les pouvoirs de l’esprit
L’intention, on la pratique avec désinvolture : « j’ai l’intention de ranger mon bureau… de faire mes papiers … de reprendre le sport … » . Nobles intentions formulées avec sincérité, mais qui conduisent, reconnaissons-le, à des résultats plus que mitigés. Normal, on utilise l’intention comme soutien à notre volonté, forcément défaillante, de traiter les corvées. On en fait une vague tentative, un « je vais peut-être essayer de » qui nous donne les moyens de ne pas réussir. On s’ épuise ainsi, d’injonctions lasses en velléités lourdes. On ignore surtout la puissance de l’intention, en particulier quand elle s’accompagne de son implacable complice, l’attention.
Un exemple : ce week-end, je découvre dans un ouvrage de Deepak Chopra l’expérience suivante que je vous recommande. Assise, le coude calé sur le bras d’un fauteuil, j’ai suspendu un poids à une chaine de pendentif pour simuler le pendule que je n’avais pas ( je suis coach, pas magnétiseuse), en l’occurrence le cadenas de casier de mon ex-club de sport. Le cadenas immobile au bout de la chaîne, je l’ai fixé des yeux et sur les conseils de l’excellent Deepak, je lui ai intimé en silence et seulement par la pensée, d’aller de droite à gauche. D’avant en arrière. De décrire des cercles dans le sens des aiguilles d’une montre. Réponse favorable à chaque demande. Sans que ma main ne bouge, le pendentif a effectué les mouvements que mon intention lui préconisait.
« Ton truc, ça fout un peu les boules» a commenté ma famille, mal à l’aise d’avoir constaté que ma main n’avait pas bougé. Personne n’a voulu reproduire l’expérience, inquiet à l’idée de rameuter quelque obscur esprit amateur de pendule.
A l’opposé, ces résultats m’ont enthousiasmée. Loin de faire appel à de sombres instances et autres entités paranormales, j’ai ressenti la puissance souveraine et trop souvent ignorée, hélas, de mon esprit. C’est donc si simple ? Il suffit de prêter attention à une pensée, idée, image, et de lui porter la force d’une intention pour qu’elle se mette en œuvre ? Oui. Dans la bonne comme la mauvaise direction.
Qui n’a ressenti un malaise devant un ou des interlocuteurs pourtant mutiques mais dont les pensées nous agressaient avec une silencieuse malveillance ? J’en suis arrivée à faire tomber la nourriture sur mes genoux tout le temps d’un déjeuner. Urbaine était la conversation, hostiles les intentions de mon vis-à-vis. Et tellement fortes qu’elles sont parvenues à me perturber sur un geste aussi coutumier que de porter une fourchette à la bouche. On mange mal face à l’ennemi. Je n’avais pas prêté attention au phénomène, donc ne pouvais que le subir.
Car le renforcement de notre capacité d’attention, le fait de ralentir pour remarquer qu’il se passe quelque chose – interférences dans la communication, mauvaises vibrations à l’origine d’un sentiment de gêne, de malaise lourdeur ou sensation d’être « plombé », nous donne paradoxalement les clefs de la résolution. Celle-ci passe par l’intention.
« J’ai l’intention de passer outre la négativité de cette assemblée», mieux « j’ai l’intention de retourner l’état d’esprit de ces personnes, d’en faire des alliés » : cette tournure d’esprit protège et corrige.
Il suffit de diriger une intention positive sur un adversaire, même agressif, pour que la virulence de sa charge s’adoucisse. D’assister par la pensée un partenaire débattant avec un public critique pour qu’il éprouve, presque physiquement (sensation de chaleur souvent) votre soutien effectif. Qu’on soit dans la salle ou pas. Essayez avec votre famille ou votre équipe. Envoyez des intentions encourageantes à votre enfant présentant un exposé dans sa classe, assistez de toutes vos forces mentales votre collaborateur qui se fait chahuter par le client en face de vous, donnez par la pensée la force à votre amoureux ou amoureuse de vous exprimer ce qui ne va pas et qui, de ce simple fait, ira mieux ensuite.
La pensée est la force de création première. L’intention et l’attention en sont les mamelles nourricières. Bon appétit !