« The beat is on- se brancher sur la bonne fréquence »
Yes, Martin Solveig, oui à l’évidence de ce tempo intérieur qui scande autant votre lecture maintenant que vos interactions avec votre environnement : humain, physique, géographique. Pour ce dernier post consacré au thème des lieux, je vous propose de réfléchir au phasage de vibrations, cet ajustement subtil qui permet d’entrer en communication. Cela marche avec les gens aussi.
De la même façon qu’on ne branche pas un appareil 220 volt sur du 110 volt sans le faire sauter, ou qu’un ancien night club ne rejoindra pas la chaîne des relais du silence ou encore qu’une prison ne se reconvertira pas en crèche, les lieux possèdent leur fréquence propre. Une vibration unique, immuable, comme le pouls de l’endroit.
The beat is on…. Vous sentez d’emblée si le lieu vous correspond par votre réponse instinctive: détente, bien-être, besoin de rejoindre ce tempo ami. On veut y retourner. C’est pareil avec les gens. Les amoureux synchronisent leur rythme cardiaque quand ils se retrouvent. Les amis ajustent leur vibration respective pour le maximum de connivence. L’énergie de l’échange s’accroît d’autant, on ressort du partage regonflé, quelles que soient les circonstances. Fini la solitude, on vibre en phase.
L’inverse reste tout aussi spectaculaire. Divergence de phase entre les êtres signifie épuisement, impression laborieuse et sans doute réciproque d’aller tracter très loin la personne. On tâtonne à rechercher une fréquence qu’on ne trouvera pas. Je connais des psy, coach et autres professionnels en situation d’écoute qui ont frôlé ou, pire J vécu l’endormissement en séance, vous savez, cet irrépressible effondrement du menton qui vous saisissait régulièrement en plein cours de chimie le jeudi matin au collège….
La distorsion avec les lieux peut conduire au même résultat. Qui n’a connu un week-end de torpeur dans une soporifique et néanmoins amicale maison de campagne où l’on sent l’inexorable déclin de son énergie, indépendamment des gros repas et des longues nuits ? A l’inverse, j’ai le souvenir d’une nuit blanche à transpirer d’angoisse, seule dans un appartement de la riviera cannoise, ancien domicile de la pègre PACA ( ce que j’ai découvert le lendemain matin à travers le récit de mes amis, enfin rentrés). Ou encore d’un été trop sage passé dans un ancien couvent corse perdu dans les montagnes, un lieu majesteux dont l’austérité a visiblement contaminé l’insouciance des vacances. Tout se passe comme si la vibration du lieu heurte quand elle entre en dissonance avec la nôtre. Trop rapide, on s’énerve, on s’angoisse. Trop lente, on s’affaiblit, on s’endort.
Notre Chi ( principe d’énergie vitale au cœur de l’être, comme son souffle vital), n’est pas en phase avec le Chi du lieu. Notre trame individuelle comme l’appellent les alchimistes ne s’aligne pas sur la trame de l’univers. On s’épuise.
Alors qu’à l’inverse, l’harmonisation des fréquences libère une énergie fantastique. Bienvenue aux lieux inspirants,qui favorisent les éveils toniques et enthousiastes, tant la vibration du lieu amplifie la nôtre et circule librement à travers nous.
On devrait toujours passer la nuit dans un lieu qu’on va acheter ou louer. Ou, à défaut, tant le concept de la nuitée d’essai ne trouvera pas forcément grâce auprès des professionnels de la transaction immobilière, aller roder la nuit près de l’endroit convoité. Les vibrations se mesurent mieux le soir, quand l’agitation de la journée retombe. Ecoutez votre cœur battre, soyez à l’écoute de vos ressentis, des émotions qui vous viennent et vous saurez si, au sens littéral du terme, ce lieu et vous avez intérêt à vous fréquenter.